Aller au contenu

L’Arboriculture boit la tasse

L'Arboriculture boit la tasse

Arboriculture
Une de la Provence du 28 mai 2022

Coup de chaud sur l’eau !

C’est la UNE de La Provence du 28 mai 2022.

L’Arboriculture boit la tasse !

C’est le titre de la page 5 de La Provence , qui consacre une page entière au problème du coût de l’énergie et des répercussions sur le prix de l’eau.

Le dossier évoque aussi le problème de la sécheresse qui vient se surajouter aux soucis de nos arrosants agriculteurs, arboriculteurs, mais aussi particuliers.

Cette situation de crise est analysée par notre directeur Vincent de Truchis, dont nous reproduisons l’intervention ci-dessous.

Vous pouvez consulter l’ensemble du dossier de Thomas Blanchon, grâce à l’amabilité de La Provence, dans le PDF joint.

Intervention de Vincent de Truchis directeur de l'ASA du Canal de Ventavon St Tropez

« Engie nous a annoncé une hausse de l’ordre de 150 % ces prochains mois »

Lorsque le prix de l’électricité augmente, les nombreuses Associations syndicales autorisées (Asa), qui gèrent chacune une partie du canal EDF et alimentent les agriculteurs sur 250 km d’Espinasses à L’Étang de Berre, ne peuvent pas faire grand-chose. « Nous avons l’obligation de présenter des comptes à l’équilibre. Comme pour toutes les structures publiques, les recettes doivent donc être égales aux dépenses », rappelle Vincent De Truchis, le directeur de l’Asa du canal de Ventavon. Lors de l’achat de son énergie, la structure a passé un marché public et a « visé un objectif de prix performant aux côtés de plusieurs milliers d’acheteurs publics. Aujourd’hui, le canal de Ventavon est positionné sur un des meilleurs tarifs ».

L'Arboriculture boit la tasse
Demain un mirage?

Mais face à la hausse déjà subie, « de 40 % sur un an », l’Asa n’a aucune marge de manœuvre et ne peut pas « faire un geste » aux quelque 1800 irrigants autour du canal de Ventavon (de Lettret à Sisteron). « Les coûts de l’énergie reflètent l’évolution du marché et sont répercutés sur les irrigants, rappelle le directeur. Le conseil que je leur donne est de réduire et d’optimiser leur consommation d’eau pour faire chuter la consommation d’énergie ».

La situation, déjà critique, pourrait s’aggraver pour les agriculteurs du Val de Durance. Car une nouvelle hausse du prix de l’électricité est annoncée. « Sur les mois à venir, Engie nous a annoncé une hausse de l’ordre de 150% », prévoit-il. Une hausse liée notamment à l’indexation des prix du gaz sur ceux de l’électricité, à la mise à l’arrêt de plusieurs centrales nucléaires en France et à la guerre en Ukraine. Reste à savoir, si cette nouvelle hausse se confirme, si l’État prendra des mesures pour la limiter.

D’autant que dès 2025, l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (ARENH), qui est un droit pour les fournisseurs d’acheter sous certaines conditions de l’électricité produite par les centrales nucléaires historiques d’EDF à un prix régulé, devrait se terminer. « S’il n’y a plus cette garantie que nous offre l’État, on sera dans un marché totalement libre ». Si rien n’est fait, les coûts de productions agricoles pourraient alors bondir de nouveau.

Dossier complet - Page 5 de La Provence