Une abomination écologique et dangereuse

Le démantèlement du barrage sur le Sasse constitue un enjeu écologique et environnemental fort, car il permet la libre circulation de l’aval vers l’amont des espèces piscicoles sauvages et particulièrement l’Apron qui peut désormais occuper un plus grand linéaire de cours d’eau. Mais c’est aussi le retour des libres écoulements sédimentaires. 

C’est pour cette raison que l’ASA a déposé en 2016, un dossier visant le démantèlement intégral du Barrage dont elle a ensuite reçu au cours de la même année l’autorisation du préfet.

• A noter que ce barrage ne disposait de plus, aucune fonction matérielle ne rendait plus aucun service. Plus aucun terrain demandeur d’eau d’irrigation, régulier, en aval de ce barrage n’existait.
• Ce démantèlement était aussi la contrepartie obligatoire au financement par l’Agence de l’Eau et par les fonds européens (FEADER).

Coup de théâtre au mois d’août août 2023 !  alors que les travaux de démantèlement du barrage étaient en cours. Un arrêté de la Préfecture vient demander à l’ASA:

• De conserver une partie du barrage en béton et acier en rive gauche du cours d’eau !
• De ne pas opérer les travaux de mise en sécurité humaine sur le canal situé en son aval !

Le tout alors que les ouvrages appartiennent à l’ASA et que quelques années auparavant ces travaux étaient validés par arrêté préfectoraux.

La préfecture est venue tenir le stylo à la place de l’ASA pour aboutir :

• A un inesthétisme avéré sur le cours d’eau. 

• A la présence de vestiges de béton et d’acier dangereux. 

Le constat d’une action de dernière minute contraire à tous les propos et politiques de l’Agence de l’Eau ! ! !

Une finalité qui n’est pas celle qui avait été votée par le conseil d’administration de l’ASA, attaché à porter les politiques publiques de l’eau et à restaurer l’équilibre écologique du Sasse. 

Une prise de position regrettable, non concertée et surtout qui va conduire l’ASA à ne pas en rester là.

Le Président Christian Gallo